Régine Detambel et Marie-Hélène
Lafon
Pourquoi, contrairement à mes habitudes je les mets ensemble ?
Il n'y a aucune raison objective.
Je vais vous dire :
J'ai entendu parler des ces deux dames chez Bergounioux. Il avait
d'abord parlé de "la petite Lafon" Puis plus tard de "la petite
Detambel". A moins que ce soit le contraire.
Je vais vous dire : elles n'ont rien de petites.
Ce sont de très grandes.
Je les aime en fait, je me sens de la même famille.
Elles me guérissent aussi :
J'avais remarqué un écrivain, chéri de la grande librairie, j'avais
très envie de le lire, je pensais que j'allais aimer. J'ai rarement lu
quelque chose de pire. Non pas la qualité d'écriture, elle était là.
Mais le personnage de l'écrivain était nauséabond. Il racontait ses
proches, leur attribuant tout son mal être, toute sa propre noirceur.
Il avait besoin de détruire pour se sentir vivre. Perversité
narcissique ? ça y ressemblait.
La nausée, après ce livre j'avais la nausée et j'ai su ce que faire
pour retrouver l'air pur : lire coup sur coup un Destambel et un Lafon.
Des filles capables d'empathie, de proximité à l'autre, magnifiquement
ouvertes aux vies autour d'elles.
Et en plus un talent fou. Une écriture exceptionnelle. Toutes les deux.
Mes préférés :
Pour Marie-Hélène Lafon : " Les pays"
Pour Régine Detambel : "Opéra sérieux".
Mais je n'ai pas tout lu d'elles.